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National

9 Août 2007

 

 

 

 

 

 

 

Vers la réhabilitation du parc historique national


Oublié, négligé, le parc national historique est en passe d'être réhabilité. Considéré comme un joyau, il est aussi l'argument massue dans la perspective du retour d'Haïti sur la carte touristique mondiale.

 

 


Les ruines du site fortifié des Ramiers situées à une vingtaine de minutes de marche du dos de la Citadelle

 

(Photo: Gauthier Jean Gardy)

 

 

 

 


Le Citadelle de Laferrière

 

(Photo: Gauthier Jean Gardy)

 

 

 

 


Les ruines du palais Sans-Souci

 

(Photo: Gauthier Jean Gardy)

 

 

En piteux état, le parc, d'une superficie d'environ 27 km2, abrite la Citadelle Laferrière, patrimoine culturel mondial de l'UNESCO, le Palais Sans-Souci et le site fortifié des Ramiers.

Le président René Préval souhaite voir la matérialisation du projet d'aménagement et de gestion du site avant la fin de son mandat, a déclaré le ministre du Tourisme Patrick Delatour, à l'issue d'un atelier de plusieurs jours organisé récemment à la Citadelle. Il nourrit l'idée de le voir redevenir une destination touristique.

Le but de cet atelier, a-t-il précisé, était d'arriver à la production d'un document synthétique de planification des interventions et de projection pour le plan d'aménagement et de gestion du site.

Selon le titulaire du ministère du Tourisme, la protection de l'écosystème du parc, des bassins versants, des forêts originelles figurent parmi les objectifs prioritaires du projet de réhabilitation du parc.

Pour réaliser cet exploit, M. Delatour, architecte de monument qui a travaillé pendant longtemps aux côtés de Albert Mangonès, a estimé qu'environ dix millions de dollars américains seront nécessaires.

« Investir dans la restauration et la restructuration de la Citadelle et d'autres édifices bâtis par le roi Henri ne sera pas une perte d'argent. Cet investissement offre un double avantage », a-t-il fait valoir.

La valorisation du parc situé à moins de 50 kilomètres de Labadie pourra attirer les visiteurs intéressés au tourisme culturel et écologique.

Attirer 10 % des visiteurs de cette station balnéaire intéressés au tourisme culturel et écologique, est un des buts visés, a fait savoir Patrick Delatour qui a fait remarquer qu'entre 450.000 et 600.000 personnes visitent annuellement Labadie.

L'argent dépensé par ces touristes qui visiteraient le parc contribuerait au développement de la région et alimenterait les caisses de l'Etat.

Pour Patrick Delatour, le retour d'Haïti sur la carte mondiale des destinations touristiques peut contribuer à changer l'image du pays à l'étranger.

Selon le ministre, plusieurs rapports d'experts ont insisté sur la nécessité de réaliser la route Labadie/Cap-Haïtien, la route Carrefour 16/Citadelle et celle de la Baie de l'Acul en passant par Tozia, Plaine du Nord jusqu'à Milot. Ces axes, a-t-il dit, meritent une intervention d'urgence.

Par ailleurs, d'éventuelles délocalisations des personnes vivant dans la périphérie du parc sont envisagées. A cet effet, des propositions de construction de villages ont été faites, a-t-il indiqué.

Optimistes, des opérateurs du secteur touristique du nord attendent désespérément l'application du projet de réhabilitation du parc national historique. Un joyaux jusque là inexploité qui constitue le plus sérieux argument d'Haïti pour revenir sur la carte touristique mondiale.

Jean Gardy Gauthier
gauthierjeangardy2001@yahoo.fr